ZAOUM
suivi de "Il ne restera que des lieux [...]
de patrice cazelles / Editions Unicité / collection "Le metteur en signe" _ préface de claude merlin
Zaoum est un faux mouvement, un déplacement, un déboitement d'la saintaxe, un boulon qui
vrille, une entorse ... 18 poèmes en argot poétique: c'est primitif, accidenté, burlesque ... une aventure à lire et entendre.
Zaoum, c'est Koh-Lanta dans l'île de la parole ...
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prix 13 € version audio gratuite sur :
https://soundcloud.com/patrice-cazelles-559564003
Disponible en librairie : "Zaoum" Patrice Cazelles - Editions Unicité - délai 10 j.
sur le site de l'éditeur : https://www.editions-unicite.fr/ et en lectures publiques, concerts, ...
extrait de "Il ne restera que des lieux [...]
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Patrice Cazelles - "Pile ou Frasq" performance au Générateur à Gentilly Zaoum exp. mars 2022
Prologue improvisé sur les faits et méfaits de la langue en formation. Les ébats improbables de l'acte de parler et les débats interne du sens et de l'oubli ... Babil, bégaiement, pioupioutement, pépillement des sons, une tentative de remédier à l'évaporation de l'écoute, à la perte de la voix. La poésie parlée, parlante, déferlante, tout le corps durant ...
C’est décidé ...
C’est décidé
On est pas décédé
On a pas cédé un pas
On est pas rétrocédant
On a décidé qu’en cédant on ne s’aidait pas
On a décidé qu’en s’aidant on pouvait ne pas céder
On a décidé que ça n’allait pas de soi de s’aider
C’est des histoires
On a décidé qu’en soi céder était plus facile que s’aider
On a décidé qu’en cédant on prenait le risque de ne pas s’aider
Alors on s’aida sans céder
On s’aida les uns les autres
On s’aida des bras et des jambes pour aller de l’avant
Dé - li - bé - ré – ment décidés
Les précédents et les antécédents cédaient sous nos pas
En ne s’aidant pas ils décédaient tout seul
On adopta les descendants qui ne savaient pas encore bien s’aider
C’est en s’aidant qu’on apprend à ne pas céder
On céda sur rien et tout s’aida de soi
Tous les nombreux s’aidaient / °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Pas un seul céda seul °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
C’est pour ça qu’on est pas mouru / °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
C’est pour ça qu’on n’est pas décédé / °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
C’est pour ça qu’on a décidé de s’aider sans céder.
C’est pour ça ))))))))))))
C’est pour ça
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° C’est pour ça ++++++++++
Patrice Cazelles
auteur performeur
=> écritures contemporaines - poésie expérimentale et sonore.
=> lectures publiques & objets sonores.
=> Textes en ligne revue en ligne Fémur.
http://fmur.blogspot.com
=> Ateliers d'Écritures (Ville de Paris 2020)
=> Ateliers de Création Poétique et Graphique. (Fontenay-sous-Bois - DRAC 2018)
=> poésie sonore avec Le Mur du Fond trio + Jacq Pochat (sax)/Francis Larvor (électroacoustique) & guests
=> https://lemurdufond.jimdofree.com/
=> Performance Arts plastiques :
http://www.oheho.fr/artistes/patrice-cazelles/ Isabelle Baudesson harpe & Sabine Barthélémy Ct.basse
=> lecture performée + compositeurs électroacoustique Gino Favotti (Arbor) - Emmanuel Mieville - NowCut (Philippe Desclais)
=> Festivals musique => Musiques Libres Besançon - Pintotonics Amsterdam - Les Oreilles Libres Paris ...
Festival poésie => O+O Buttes aux Cailles – Paris / Galerie UT PICTURA POESIS – Paris / Festival Land Art aux Carrières / Fontenay-ss-Bs-Bois / Des Rimes et des Lyres à Gif-Yvette / POESIE GOUTTE D’OR #2 / Périphéries Marché de la Poésie ...
Bio
Franc-comtois né en 1959 au Havre, poète et performeur, il associe l’écriture aux pratiques sonores et à l’oralité.
Il effectue des lectures publiques à voix dilatée avec accompagnement d’objets sonores. Il collabore à la revue en ligne Fémur qui associe écritures contemporaines et propositions visuelles.
Il s'associe avec Francis Larvor (musique électroacoustique) et Jaqk Pochat (saxophone) dans trio Le Mur du Fond trio, formation de poésie sonore et musique improvisée. Le trio parcourt les scènes alternatives ouvertes aux musiques improvisées.
Depuis 2010 il développe, seul ou avec des ami-e-s plasticien-ne-s, des performances et actions dans l’espace public, (Festival O+O Buttes aux Cailles – Paris) / Galerie UT PICTURA POESIS – Paris - Festival Land Art aux Carrières Fontenay/Bois / Des Rimes et des Lyres Gif-Yvette / POESIE GOUTTE D’OR #2 / Périphéries du Marché de la Poésie, Le Cirque Électrique, ...
En 2001, à Fontenay-sous-Bois, avec quelques amis, il créé le Café-Poésie de Fontenay-sous-Bois, lieu de rencontres et d’aventures ouvert à tous les lecteurs ainsi qu’à toutes expériences alliant poésie et musique, danse, conte, bruitisme, vocalises et sonorités.
Il anime des Ateliers d’Écriture Créative (Ville de Paris) et des Ateliers de Créations Poétique et Graphique pour les publics en cours d’alphabétisation. (Projets soutenus par la DRAC Île-de-Fr. 2017 et les Médiathèques de Fontenay-sous-Bois et des Ulis 2018).
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Publications récentes
Argoties : Éditions Unicité 2019 - Collection Le Metteur en signe : 13 €
Tape recorder : Éditions Tangerine Nights - 2018 - collection Pourquoi pas la nuit : 10 €
Journal, ce n'est pas un journal : Éditions Furtives 2019 https://editionsfurtives.wordpress.com/
Revues - Anthologies / Anthologie Mutantisme / Patch 1.2 Editions Caméras Animales. / Revue Doc(k)s 2018 & 2020 / Les Grands Turbulents (collectif) Médiapiapop Editions
radio (podcast)
Aligre FM http://aligrefm.org/podcasts/la-vie-est-un-roman-30-janvier-2018-patrice-cazelles-tape-recorder-199
Radio Libertaire Les Oreilles libres : http://lesoreilleslibres.free.fr/theme-poesie.htm
contact : [email protected]
http://f-mur.blogspot.com/
Tape recorder
Editions Tangerine nights 2018
10 € °°°°°°°°°°°°°°
Préface de Jean-Louis Heckel
"J’aime les gens goulus je veux parler de ceux qui ont de la gueule et de la gouaille ! Ceux qui s’en mettent plein les dents et les mains quand ils causent ! Ils éructent ils bavent ils novarinent ils nous laissent sur le carreau pantelant un peu sonné ! C’est qu’avec ces gens là on passe de la sidération à l’exaltation et une fois qu’on a pressé sur le bouton ON du tape recorder de Patrice Cazelles un tsunami de sentiments et de sensations vous submerge !"
ARGOTIES
Éditions Unicité 2019
13 € °°°°°°°°°°
Extrait de la préface d’Anne de Commines
« À l’heure des communications tous azimuts, Patrice Cazelles sort la poésie des livres, la parle, l’adresse et la donne à entendre. « Je sais pas ce que c’est … c’est une langue qui parle toute seule … ça répète … elle avance pas, elle se roule dessus … elle fait d’dans … une mutation … permutation … » Tourbillon de phrases, points de suspension, apostrophes et hypothèses, la langue se cherche, balbutie et suscite un jeu collectif. Scénique, théâtral, Patrice Cazelles multiplie les dimensions chorales, transmentales de l'écriture ..."
Couverture : Sébastien Teisseire
Journal
ce n'est pas un journal
Éditions Furtives 2019
extrait ...
… comme si la langue ne sert qu’à ça … que le courant passe … conduisait où qu’il se passe quelque-chose d’extractible … minerai d’enfant de ponte de ver de vésicule matrice gisement sporange sacoche saccules … à gué passage sérié dans les plis contour du son plus vrai que nature de son conduit par la main la crosse dans la paume pour tenir bon dedans sans casser la mèche à l’intérieur
Celle de l’autre … il faut d’abord la construire … non pas selon elle mais qui la seconde d’abord … une proportion … s’aligner par où le cercle permet … se ne pas dépendre de son entourage … varier sans trop grand mouvement pour pas s’effrayer ...
zaoum expérience - textes en langue inventée
extrait de "DEL CUORPO DOLENTE.
FAIN DIRE AU FION ? L’EMANGLION PROPHYLACTIQUE ! OH MÉ CA FÉ BEN DU TORD A QUI S’TORD LA QUICHE D’LA ! D’LA FRAICHE HUMAINE A SON TIERS ÉPÉLÉ ! T’AS MOINDRI DU COSTARD ! TOUT BELIN COM CHAISE BURGER DU MAC DO Ô LA FARIGOUNETTE A LA LOL ! Ô LA SONATE BOULEZIENNE OSSI Y’A PAS TROP D’GRAS NON PU! MOUNÉ GRAVIN MON CUORPS T’ES OBSÉDÉ D’L’OBSOLETTE Ô QUOI! DU HACHIS COULI DANS LE MACHICOULIS, QU’ TAS ! LE SPIRE C’EST L’ÉVENT QU’CA HOULE ! C’EST FIENTASTIQUE COMME CA FOUETTE ! GRADÉ DU DÉGRADÉ ! OUALA L’ÉTAT D’ÉTANT ! LA MÉDAILLE DU GENIE DU SPHINCTER ! COMBAT D’ICI JUSQU'A L’OS ! JUSQU'A L’HOSPICE ! L’ APNÉIQUE ! LE TRACENDÉ ! ACCULÉ AU GLAS ! DAS SPECULUM OWER A L’ACCÉLÉRITÉ DU NUIRE ! SANS ÉPAIS NI ÉPISSURE CÉ COULÉ DANS L’GRAS DU GARS COM’ DU RODIN ! QUAND T’AS MARINÉ TOUT L’ÉTÉ DANS TES CLOQUES, T’AS BEN DU SOULINGEMENT A FOUIR DU ROGNON, DIS J’T’ASSURE ! FO QU’J’EN BOIVE DES TISANES DE MUCUS POUR ALLER AU TAS CES JOURS ! COM’ UN QUI l’EVOQUE AU SORTIR D’LA TRACHÉE DES DAMES ! HALTE ! NO PASARAN ! ARDICULE UN PEU POUR OUAR LE OUIR ! QUI DISAIT L’ FERDINAND ! T’ES PAS STROPIÉ D’LA CHOUBE LA GUEUSE ! ALORS ! ON EST PAS MORTELS POUR RIEN, BORDEL ! FACUSONS D’LA JOA ! TIBER A RACULER DES SCENES HYDROPIQUES ! DANS L’BAS-MONTREUIL IL A GRAPHÉ SUL BÉTON ROSÉ DU CIMETIER’ «LA TERRE EST RONDE MÉ LE MONDE EST EN PINTE ! » ET OSSI « DÉBOUT LES MORTS ! » TOUT ASSIDU A C’T’HEURE, LE MOMO! ASSIS SUL BIEF D’LA TOMBE A L’YVETTE, S’EXPECTORA D’ L’ORAL A SÉDIR PÉTER LA GLANDE « AH OÚ Y SONT TOUS CES OS / AH OUISSONS TOUS CES OS / AH HISSONS LES DANS LA MOÉLLE / LA OU Y SONT MOLASSONS » RENTRE DANS L’TAS ! CAMARADE ! DEBALE LE MATOS : FÉ VOAR OU T’AS COINCÉ TA VIE QU’ON EXFILTRE DU SENS ! CÉ DONT CA D’OU SÉGARE-TU !? ...
extrait de "Zaoum des Sables d'Olonnes
DEL MARLE ?! DEL MARLE ?! DEL MARÉE ! A QUINTOSPHÈRE L’AZUL ? A S’QUELLOS MONTAGNOS … MASSO PITÉ D’UN BER ! ASFOQU’EPIR ! MOÜERTÉ MOÜERTE ! LA BIELE DES SENS A DIRE L’OS QUI VA PONTER D’EL CULBITURE A L’ISCHION ! BOUZDEDANS AYË PAFINAUD BOUZDEDANS WÂ ! L’ALTRO PAILLASSE EN SUIS NÉ DEL PETIOT REZU ! HALLAOUÎA FRERE ! PITÉ J’IN DEUX LA MEUF AUSTÈRE ATIÉNÉE DU LOOK ! OH BÉ D’EN BAS Y’A PALINDÉ DES ÏAMBES ES DESTOURS COMAC ! A SO PAS ! NAN Ô SE PAS ! LA TIRE LA FAIRE DEMAIN DES TOURS MA SÔ PAS D’AMOUR ! NÉ MIS L’AURICULAIRE DIN LA CHEVILLETTE ET LA BOBILLETE (geste) ! LAS NOTTE, FADÉ PODER DREAMING ! OH MA QUÉ BOUTANCE A FINDIEUX ! TOUT INDOLORI DU SONORE ! ALLA HOUE ALLA DIA ! CUM’ DOS MAMMIFÈRES A BOURRINER DANS L’COUTIL … TOUT ABÊTIS D’LA FIANDE ! J’ ETAINDS ! J’INDUS ! PHALLUS MORIR DÉ A MA SOTTE ! FALLUT ATT’LER DES MORTS A TEL MATIN ? S’ENTENDS DES ROUIES QUE M’OTREPASSE SUL CORPS ! A DÉVNIR FOL O CEINTRÉ DU ZOB … QU’J’EN PINCE DES FAQUINADES A C’T’HEURE ! BON DIOU D’ BON DIOU ! TOUT C’TEMPS QU’ON PASSE A VÊLER DES MORTS POUR AMPIER 2 JOURS GRAS ! C’QU’ON FAIT, CÉ TOUT DESCONFIT ! ET C’QU’ON DIT TOUT ESBAUDIT ! BETA COM’ GROSJEAN DEWAN DERRÈRE COM’ AU CIMETÈR ! Y’A PAS MËLER TANT D’HISTOUR A S’FAIRE DESSUS ! LASSE NUIT DES CORPS A TOMBER DES NUES … OUËT ! OUËT ! DÉ LA VIENDU LÉ BONHEUR DÈL GENS ? … DEL MARE ? DEL MARE ? YOP ! A SÔTTER LA WAGUES ! A SARRER LA BINETTE ! BÂTÉ D’INSOUPIANCE D’INFANTS TRONQUÉS O DES JOIES SANS QUOI NI QU’EST-CE ? … LA MER C’EST TOUJOURS LA MER MAIS LES GENS … OÿE WA L’OUÏE DE ...
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extrait de "zaoum d'Iroise"
C’ÉTAIT DIRE L’OMER CITANT ! AVEC ÉMI BON PORT LA CURATELLLE A VAINCU L’OS D’EL TEMPS ! L’A RONGÈRE, E S’ÉMIT FLORE A L’OREILLE & GOUAILLE A LA CHOUBE ! É SEINTE SI FORT DU MASCULIN QU’ON L’SAVAIT V’NIR DU BAS D’OLONNES ÇOUILÀ ! ESSOUIYÉE QUE DICTE TEL RÉCITÉRÉ ! C’TE FAQUINADE D’ÉCHAMPER A L’AGIR DE MOY ? HONTEUX DE QUOI ? M’AIMANT DIVERS DE LA MACREUSE AU FRANCHAIT LATIN ? POUR BIEN QUESTONNER LA MATIERE DE SOY ? J’EN OUI DA ! A TEMPÉRER DU CORPS NON POINT SOULAGE DU DEVNIR L’OSTRE EN SOI ! MA DIÉ ! MA SÛR VEINDU LA SEMBLANCE AVISÉE ! D’ACOUINTE CHARNELLE TOUTE OWERTE A L’ESTERROR DES SOUITES ! DES SOUCIS AV’NIRS ! BARDÉS D’IMSOUPIANCE DELLA MOCHETÉ DES ZOMS & DES FUMELLES OSSI ! COM’TEL ÉGARD A LUI CONFÉRÉ SA MAIN DE VISU POTENTIELLEMENT ! L’ÉDIT PERÇU L’IMPÉNÉTRABLE DU WOIR ! « ET J’AI VU QUELQUE-FOIS CE QUE ZOB A CRU VOIR » … VOX ÉTANCHE A QUESTE PAROLE ESTRANGE ? CAR DU PÉRIL EN ÇA DEMEURE L’ENNUIE D’ESCRIRE ! ...
Chaotidien (extrait)
Seulement cette section … là … la station debout … marcher devant / les dossiers sous le bras … allez ! … ce qu’il y a / ce n’est pas ce qui est … comprends-moi … on entre entre qui et quoi … des portes … des volets … portiques importants … ce qu’il y a d’étonnant c’est ce qu’il n’y a pas … d’ailleurs ici c’est ailleurs … sommes contraints … chez eux … c’est la sélection … la morale – l’éthique - une redevance existentielle, le 3ème tiers toujours difficile à payer … nomade monade … une situation s’éjecte, une autre la déplace … articulation particulière … un jour, des tics me branlent la queue … l’autre rien … c’est comme ça … selon
Ça oui … c’est de l’entendement qui fait chier … sans déc’. … c’est la déconnaissance qui peuple … on n’a pas d’appâts suffisants … genre « qui nous trouent l’cul » … genre « qui reste et / ou qui part en même temps » … c’est plus une idée (je reboot sur la morale) qu’un monde perceptible … ‘au fond de l’histoire / caché sous les mouchoirs’ (chanté / bis) … c’que tu dis pas / ça se-coupe la parole … s’cole aux membranes / tissus / … c’est motorique, matérique, bielleux, aqueux, … transpercelangue à fond dans le tunnel … voix sur berges … éclats … jantes alu … lighting … tu vis pour regarder des arbres morts … ce qui est nécessaire, c’est le témoin que tu passes à l’autre … on saura ce qui sera très tard mais peut-être à temps … même sans nous … puisqu’on est tous morts pour rien … avec les arbres.
Pas sans Rixe
Patrice Cazelles & Philippe Pommier
- Une écriture à 4 mains -
Depuis 3 ans, Philippe Pommier et Patrice Cazelles écrivent, à deux, un texte unique : Entrelacets.
L’écriture de l’un répond à celle de l’autre et traverse au gré des intuitions qui relaient les problématiques du corps, de la parole, de la création.
"Pas sans Rixe" est la version plateau de cette expérience d'écriture double.
Une première version de "Pas sans Rixe" a été mise en espace lors d'un accueil au LoKal à St-Denis en 2019.
extrait du texte "Entrelacets"
… pas la chose mais son manque (sexe toy - poupée latex) … section audible : Je n’aime pas t’aimer / je prends sur moi / je m’éprise … quand tu me regardes … non pas qu’est-ce que tu vois … mais qu’est- ce que tu sers … non pas entre tes mains mais comment être certain que tu m’oublies pour ne penser qu’à ça … le silence ne peut rien … pourquoi se servir de l’amour pour s’aimer ?
Nul doute pour s’aérer ! L’amour est Vol Percée Luminaire ! Je dois t’envoyer où tu n’es pas où tu n’as jamais toujours été, dans l’étrange buée plaquée au fond, là où l’enfant se retire à marée basse hyper concentré dans ses charmes, enfance conjointe à ses remords blessés, fondue comme un cierge pour que tout mousse dans son sourire un peu éteint, qui jamais ne se donne, un ange perdu...
audio ... cliquez sur ...
Argotie III
Né chap’ é nu sas ni faut quand sentie splash niqué d’averse en d’sous d’cause nervis pirate Jean Ecosse de Saint Rabe applus d’assent tel ce freu de Sigismond d’Entiope Rraccudé au frais d’Eon Acculturé de bonne vieille poétance pointue De lui seul accrédité du cul comme savait taire le dire à tous fit audience ...
Argoties - Éditions Unicités 2019
Patrice Cazelles & Nowcut "Vous devez confirmer votre présence pour l'attribution des morts ..." texte inédit
"Nous ? c’est la meute ! Le portrait de son père, lâche, qui prend part a aucune action. Qui prend pas part, papa ! Qui sépare. Sans souvenir que reste-t-il ? Les patiences. Les particules en flocons qui doutent. On n’y voit rien ou à l’instant ce que sont les premiers frissons...
Avec Gino Favotti - compositeur - Anatomie d’un concept ... pour ARBOR - Muséum Nationale Histoire naturelle
En état de veille sanitaire … apparaissent ce qu’on appelle des « bruits d’ondes » … formes atténuées de la matérialité … l’exemple récent de l’individuation des éléments à partir d’une souche-mère non infectée laisse penser que … les apparences sont parfois …
LE MUR DU FOND trio
patrice cazelles - vx - txt / jaqk pochat - sax trompes /
francis larvor - électroacoustique
Poésie sonore et musique improvisée.
La langue est un organe. La musique est une matière.
Le Mur du Fond travaille les mots et les sons dans ce sens. Un concert-performance est unique et génère une furieuse exubérance de mots, de sons, de voix, de bruits. Une agitation organique, débordante, foisonnante, qui sème le trouble dans l’écoute, déroute le sens des mots et nous entraine dans un univers halluciné. C'est une expérience troublante qui vient « du son désarticuler nos sens »…
Il y a deux manières d’entendre les mots : les prendre pour ce qu’ils disent (les comprendre) ou les prendre pour ce qu’ils sont, une matière vocale (les ressentir). Ceci, en guise de prologue, pour présenter notre idée collective de musiciens - performeurs - poète et nous situer clairement dans la seconde alternative.
Des mots qui ont du sens, certes, mais qu’on développe dans leur résonances pour activer la sensation d’un « au delà des mots ». Situé entre les poésies sonores du dadaïsme et les facéties langagières des écritures contemporaines, le collectif joue, parle, bruite, chante, sonne et se moque des conventions raisonnables dans lesquelles la langue se doit d’être soumise.
Performance à l' "Atelier de l'Etoile " à Besançon en 2019
patrice cazelles - vx - txt / jaqk pochat - sax trompes /
francis larvor - électroacoustique
photo : Estelle Régent
HAINE DES POÈTES.
J’ai commencé à écrire contre les poètes. Parce que j’étais pas d’accord avec les poètes ... Que c’était pas normal qu’ils me fassent tous plus ou moins chier à lire leur poèmes, à se faire la turlute lyrique entre eux, et les universitaires aussi à se regarder par le trou du vers s’il était bien mis ou pas ou si ça référençait bien dans leur idée de l’écriture. Les poètes gâchaient la marchandise. Du bon poème ils te gavaient d’un rata de cantine à plus y revenir. Des gâtes sauces avec galants autour qu’auraient bien aimé la tremper dedans. Alors j’ai dit « J’emmerde les poètes ! … La poésie vaut mieux que ça ! Ils la méritent pas ! » C’est dingue ce qui se trame d’engourdissement derrière ce mot là : « poésie » ! Alors comment désennuyer l’affaire et faire qu’on y intéresse un auditoire. « La poésie tout seul, c’est bien, mais pour irriguer, ça pompe à vide ! » dit Eric. Ma haine des poètes se mua en amour de la poésie … j’en lus, j’en bus, j’en fus, j’en fis des trucs avec ma langue, ma bouche et du corps j’en émis partout, dans la rue, dans les fêtes foraines, à la criée comme à Cancale, à Auchan « Qui veut du poème ! Du bon du bien frais sorti de la choube … » C’était très bazar ! Grande braderie des mots sur le tarmac ! Pas sûr que la poésie lyrisque y retrouva ses petits mais j’avais pris goût à la chose et le poétique me travaillait la viande … il me fallait ma dose en vers … addict à la diction … ça faisait dynamique, dynamite, éclats de voix, corpuscule phonique, glossolalie, phonétisme, logorrhée iambique… J’inventais de la langue à tire lariglotte … je tirais sur tout et rien à la fois mais je le disais avec une conviction telle que la poésie fut sensible à mon état locutoire … Je collais au peloton des tribuns de la lippe, diseurs, bateleurs, vendeurs de vers au mieux disant, tressauteurs de la goule, tireurs de bruits et chouffeurs de morphèmes, bidouilleurs de sens à tout va … celles et ceusses pour qui la langue est un outil pointu qu’il ne faut pas laisser ouvert dans sa bouche ! - étaient avec moi.
C’est comme ça que je me suis fait des copains et des copines aussi ! On nous appelle les Toboggans Poétiques et j’ai jamais su bien pourquoi. Des qui se la jouent pas pouët pouêêêêête sur le Marché de la Poésie ni prout prout dans les jupons de la DRAC mais qui tiennent la langue par la queue et la secoue quand il faut ! Nom de dieu ! Tu vas la cracher ton écriture ! Y’a du public qu’attend ! T’es pas en train d’essuyer les vers au fond du boudoir ! Il attend que ça, le public, que tu sois ce que t’es … un poète qui défend son bifteck, qui veut pas qu’on cause à sa place, qui a des convictions poétiques, des émois poétiques, un tempérament poétique, des revendications poétiques, des valeurs poétiques, des souffrances poétiques qui valent bien celles des autres et qui va pas se gêner pour en faire profiter la terre entière ! Alors action ! Poète ! Action !
Patrice Cazelles
Poésie contre la barbarie ...
"Il y a ce que peut la poésie … et ce qu’elle ne peut pas !"
Je ne pense pas que la poésie, qui regarde l’usage de la langue, puisse agir contre la barbarie mais je pense qu’elle peut agir de biais, indirectement, latéralement, je m’explique …
La poésie ne peut agir de front contre la violence, la poésie n’est jamais contre, elle ne véhicule pas de message (c’est affaire de publicité ou de propagande) Mais la poésie, le poème, de part son existence même, est une menace tangible pour le barbare. La poésie offre à toutes et tous la possibilité de s’exprimer (d’exprimer son soi, son ressenti du monde) dans une langue libre, maternelle et étrangère à la fois, une langue sans fin mais pas sans finalité … elle nous permet de considérer toute réalité comme mouvante, imparfaite, indéfinie et cette qualité, ce statut de la poésie, est un camouflet, une menace sourde et tenace dans le corps de ceux qui veulent soumettre le monde à une lecture prosaïque et pathologique du réel …
La poésie nous garantit cette liberté de n’être sûr de rien. Cette incertitude est insupportable à celui qui croit être dans LA vérité. Le barbare ne doute de rien, c’est sa véritable faiblesse. Non pas que la croyance me choque, mais qu’on veuille l’imposer par force comme seule alternative ici bas et au de-là n’est pas du domaine de la croyance mais de la manipulation …
La présence du poète est insupportable au barbare comme la liberté est insupportable à l’oppresseur … c’est par là que le poète agit, actionne sa kalachni-mots, comme un veilleur insomniaque, il traque les mots, réactualise constamment la réalité par son travail sur les images et les sons, il use des rythmes originels, sauvages (le sauvage n’est pas un barbare !) de la langue, et c’est par cette action de corrompre, d’altérer, de déplacer, faire mordre la poussière à la langue pauvre du barbare que le poète agit … voila ce que peut la poésie !
On dit (chez nous mais aussi peut-être ailleurs, autrement) que les gens heureux n’ont pas d’histoire. Moi je dis que les peuples heureux n’ont pas de poésie ! Et que la poésie est nécessaire surtout là où on veut bâillonner le poète et qu’on l’entend le mieux là où on l’attend le moins …
Patrice Cazelles
Ateliers de Création Poétique et Graphique.
(Détournement poétique soutenu par DRAC Val-de-Marne 2017 et Médiathèque Fontenay/Bois 2018).
Ateliers d’Écriture Créative
(Ville de Paris)
pédagogie / interventions et ateliers dans les collèges, lycées pour une approche vivante des poésies contemporaines .
« PoËzie Ô Z’Ulis »
Atelier de création poétique & graphique
Proposé par la Médiathèque François Mitterrand aux Ulis.
Atelier animé par le poète Patrice Cazelles et le Théâtre du Tapis Volant.
L’atelier « Poésie aux Ulis » développe une approche visuelle, pragmatique et spatiale de la poésie actuelle. Il est conçu pour des personnes en apprentissage de la langue. Il accentue les termes graphiques, sonores, visuels de la langue. Il est associé à pratiques rythmiques issues de la poésie contemporaine. L’atelier permet à tous de révéler un imaginaire personnel qui accompagne l’apprentissage du français.
Le résultat se matérialise par des ‘tableaux textuels’ fixés sur les murs et issus des créations individuelles des participants.
A mi-chemin entre le Lettrisme et les poésies visuelles et concrètes, cette expérience est très révélatrice de la nécessité d’établir des liens entre la langue parlé, vue, écrite, et dessinée afin de faciliter l’entrée en matière dans la langue française.
Les mots doivent être traité comme des objets écrits et ils rencontrent d’autres objets et se transforment en phrase ou restent seuls et induisent des images qu’on peut représenter en dessin ou autres mots ou disposer autrement sur la page … voyage du mot comme un explorateur …
C’est l’image du mot qui importe plus que son sens, on est + plus proche ici du dessin, du graph’, de la musique du mot, chacun va pouvoir faire le tour du mot comme on fait le tour du monde / de son monde On va faire voyager le mot avec d’autres … vous avez toute liberté pour l’accompagner de mot de dessins, de signes, de traces … c’est vous qui conduisez la machine, à votre rythme, selon votre imagination et si le mot vous ennuie vous pouvez en changer … les mots sont à votre service ! ils sont là pour exprimer ce que vous sentez (en poésie les mots sont des sensations, des mots chauds / froids / lent / rapide / intime / lointain )
L’atelier de Poésie Graphique développe une approche visuelle, pragmatique et spatiale de la poésie actuelle. Il est conçu pour des personnes en apprentissage de la langue. Il accentue les termes graphiques, sonores, visuels de la langue. Il est associé à pratiques rythmiques issues de la poésie contemporaine. L’atelier permet à tous de révéler un imaginaire personnel qui accompagne l’apprentissage du français.
Le résultat se matérialise par des ‘tableaux textuels’ fixés sur les murs et issus des créations individuelles des participants.
A mi-chemin entre le Lettrisme et les poésies visuelles et concrètes, cette expérience est très révélatrice de la nécessité d’établir des liens entre la langue parlé, vue, écrite, et dessinée afin de faciliter l’entrée en matière dans la langue française.
Écritures poétiques avec les arts plastiques ...
Sébastien Teisseire / Patrice Cazelles
Oeuvres croisées
Sébastien TEISSEIRE est un artiste plasticien sériel né à Aix-en-Provence. En 1999 il ouvre une galerie "L'Atelier de Sidhe", à la Ciotat, ville où il réside. Les "œuvres croisées" sont issues de lectures "en live " par Patrice Cazelles au cours desquelles Sébastien Teisseire dessine dans le temps de la performance poétique. Leur collaboration a donné lieu à l’édition d’un coffret de 30 "cartes-poèmes textués" : NEIGE Éditions Atelier de Sidhe.
« Sébastien TEISSEIRE étudie le rapport « fond-forme » dans ses œuvres et préfère depuis plusieurs années déjà l'encre de Chine et l'acrylique à tout autres médiums. Les « constructions lyriques » et « constructions libres » constituent actuellement les séries majeures de son travail. La trame produit des formes qui génèrent la composition du tableau, ainsi la recherche sur l'équilibre de la construction tend à valoriser la puissance évocatrice de formes dans l'unicité tout en aboutissant à leur épuration à travers une esthétique personnelle et novatrice. » J. PARAIRE.
extrait de 24H DANS LA VIE DE DDK. (publié dans revue Doc(K)s 2018)
ONF… ONF… ONFAIQUOI… AU FAIT ONF… ON Y VA … ON Y VA QUI … HEIN … ON ÉVACUE QUI … QUOI … QUOI QU’ON A VÉCU … DES JOURS … LE JOUR EST BIEN MEILLEUR LA NUIT … PARCE QUE LA NUIT SENT LE SPERME … MAIS LE JOUR ÇA SENT PAS TOUJOURS LA ROSE AUSSI … C’EST DES HONTES À BOIRE SEUL ÇA… BEN T’Y VAS TOI …( ) BEN T’Y VAS QUAND MEME… ON T’SUIS … T’AS QU’A METTRE DEVANT MAIS TU BOUGES … ET PUIS T’ARRETES PAS PILE PARCEQU’ON EST DANS L’DOS…( ) BEN T’ÉMETS … T’ÉMETS C’QUI Y’A … LE FOND DU TRUC … LA VITALITÉ D’LA VIE … L’HUMEUR SAINE … LE GENRE T’AVOUES QU’T’AS PEUR … TU RÉCIDIVES L’ENFANCE … T’ES P’TIT, T’AS PISSÉ DANS LA COUCHE Y’A L’DARON QU’ARRIVE, TU FAIS QUOI …( ? )… MAIS C’EST PAS VRAI ! T’ES PAS DU SIECLE TOI ! … DÉGAGE ! … MOI J’VEUX DES BRIS… COMME DES BRIS D’GLACE MAIS DES BRIS D’VIE… DES SORTES A CONSTRUIRE COMME DES DUPLOS … DU SUIVI DANS LA LIVRAISON D’L’ÊTRE …C’EST ÇA QU’ON CHERCHE … LA FINALITÉ ON S’EN FOUT… C’EST L’PARCOURS QU’EST BON… PARCE QUE Y’A DU JEU DANS L’GUIDON … CHEZ TOUT LE MONDE … C’EST ÉLASTIQUE LE DEVENIR … MAIS TU CONTROLES PAS TOUJOURS LA TENSION … MOI J’VEUX DE LA TENSION … DU SI-ÇA-RATE-CA-TE- PÈTE-A-LA-GUEULE … ET LE SPECTATEUR IL AIME ÇA … IL ATTEND QU’ÇA … Y VIENT JOUIR DE ÇA … ( ) ÇA C’EST QUOI ? … BEN C’EST L’ACTION, C’EST LE MOTEUR DU SYSTEME … C’EST PAS POURQUOI TU L’FAIT MAIS D’OÙ ÇA VIENT … PARCE QUE LES AUTRES Y SAURONS D’OU ÇA VIENT !… Y SENTIRONT A QUOI ÇA TIENT !… ET ÇA LES ÉMEUT D’L’ÉMETRE .. TOI T’ES QU’UNE INTERFACE, UNE VARIANTE, T’ES MÊME PAS REDEVABLE DE C’QUE T’ES … T’ES COMME UNE VRILLE … MÊME T’ES UN DERRICK QUI FORE DANS LA BÊTE …JUSQUE DANS L’JUS … PAS UN QUI VA MOUFTER … TU LES TEINT AVEC TON ELASTIQUE … ÇA VA R’MONTER DU VÉCU CHEZ EUX … DU FRACAS D’HOMME À MALAXER …
La porte – Laumanges août 2019
QU’IMPORTE LA PORTE ENFIN POURVU QUE LA PORTE SOIT DISANT DISONS IMPORTANTE PAS PORTIÈRE SEULEMENT NON NI PORTILLON MAIS PORTE À PORTE LÉGITIME QUE TOUT PORTE À CROIRE QUE VRAIMENT SON PORT DE PORTE DROITE GAUCHE HAUT ALTIER DANS HALTE LÀ ON PASSE PAS PAR LÀ PAS DE PAS DE PORTE PASSE DROIT PASSE-PORT C’EST FERMÉE DEVANT VOUS DE L’INTÉRIEUR DE DEDANS DES PORTIONS DE PORTE IMPORTÉES LÀ ON VOIT LÀ À L’INTÉRIEUR DES CABAS CABOSSÉS DES FOINS FANÉS DES MEUBILIERS CASSÉS DÉTRONÉS RENSERVÉS CUMULÉS DANS LES UNS SUR LES AUTRES SANS IMPORTANCE LA PORTE PORTE TOUT CA EN ELLE ELLE GROSSIT DE DÉBARRAS EN DÉBARRAS ON VOIT QUE TOUT NE VA PAS BIEN MAIS LA PORTE TIENT SON ROLE SANS RALER ELLE S’ACCROCHE AUX MONTANTS MONTÉS DE COTÉ DE TOUTES SES FORCES SANS GÉMIR AU VENT ELLE EN FAIT DE LA ROUILLE AUX COINS ELLE FAIT DANS LA SCIURE ELLE TIENT BON ELLE EST TRÈS PORTÉE SUR ÇA SUR SA DURÉE SES ÉBOULIS MÉMORIELS SES RENVERSEMENTS INTÉRIORISÉS SES ÉVOLUTIONS SYSTÉMIQUES CES REGARDS QUE TU PORTES SUR ELLE AUSSI DISENT LONG SUR TOI.
théâtre des paroles (extrait)
Les Zouïes
Je peux parler ? Oui ? Sont ouvertes les Zouïes ? Ça ouïe bien là dedans ? Ah oui ?! On est détendu du lobe ? L’orteil aux aguets ? T’as pas du sable entre les Zoreilles ! Portugaises ensablées … Tchica tchica tchic, aïe aïe aïe ! T’entends maintenant ? T’es tenté d’entendre ? Qui ça ? Comment ça ? Coucicouça ? T’es pas prêt d’entendre ce qui t’attends ? Ça j’entends bien ! Respect ! Faut c’qui faut pour s’entendre en vrai ! Le temps que ça se fasse ! Le temps passe on dit « pour rien » ! On entend dire en attendant qu’on n’entend rien ! Qu’on entend rien de ce qu’on attend non plus ni bruit ni voix ni sons … c’est (S)estompé … Ce qui s’dit Je peux parler maintenant ? Non ? Pourquoi ? Parce que y’a du silence ? C’est pas une raison suffisante ? Le silence se suffit à lui même ? On n’est pas en mal d’ouïe par ici ? Ah bon ! Le silence fait son gras ! Bouches bées bouches bouchées ! Ne rien entendre ! Vos gueules ! Les mouettes sont muettes ! Ici on n’écoute pas ! On s’dit qu’il vaut mieux être sourd que d’entendre ça ! Ça coute de s’écouter ! Comme si on était à couteaux tirés d’un bord à l’autre on tire sur la ficelle ! On astique la membrane auditive ! Ça rend sourd le silence de l’Autre ! À force de rien dire on sait plus s’entendre … On omet d’émettre à des kilomètres ! Oh mais des fois ! Des fois qu’on ait les foies d’y mettre un peu d’sens ! Sans déc.’ ! C’est sans conséquence le sens ! Ça s’écoute sans faim comme la musique d’ascenseur ! On s’élève sans le savoir ! Ça tient le silence à distance … utile pour repeupler les masses silencieuses ça … faire du sens sans le savoir … dire de l’inaudible … je peux parler maintenant ? …non ?! … ils ne sont pas prêts ? Et pas pressés non plus ? … non c’est pour savoir si ça avait du sens de rien dire … de se taire, quoi ! …quoi ? Non c’était une question ! Pas une réponse … oui c’est contenu dedans … ça n’a pas de sens de se taire c’est bien ce que je dis … pardon ? Pourquoi le dire si le taire a du sens ? … oui mais du moment qu’il y a des gens pour l’entendre ? … z’ont pas payé pour me taire ? Non ? … comment savoir ? … leur demander ? … non c’est trop tard … se sont habitués au silence … le silence leur va si bien, comme dirait Godard … ça fait sens ici sur la durée … au début ils espèrent et après il s’habituent à ça … restent dans ça, se complaisent, se vautrent, en redemandent, de vrais déserts … des Zouïes pleines de vide … atrophiées de l’écoute, … n’attendent plus rien de l’ouïr … dégagées de toutes responsabilités auditives … plus rien qui passe par là … des zombies de la trompe d’Eustache … voilà ce qui arrive à force de dire des conneries au théâtre ! … le public veut plus rien entendre … il paye pour faire silence … veut voir de l’humain qui se tait … qui parle autrement … avec ses mains par exemple …
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livres-objets
La sur-écriture se pratique dans un livre-support déjà imprimé. Je privilégie les livres anciens (début XX° ) contenant des gravures ou indications à caractère graphique. Le support inspire un nouveau texte qui est écrit directement dans la page. L'économie du travail créatif réside dans la résonance entre le support ancien et la nouvelle surface textuelle.
affiches textuelles
Exposition d'affiches Galerie le Cerisier - 42 quai des Célestins - 75004 Paris
Totems écritures
Kakemonos utilisés dans l'espace public pour performances avec mégaphones.
Qui sommes-nous ?
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